Un blog à l’arrache !

Comme vous pouvez le voir, ce blog, c’est devenu le chaos ! La faute à 4 enfants, un métier hyper prenant, un déménagement…Bref, j’avais oublié de renouveler mon hébergement et j’ai donc perdu…bah…tout. Heureusement, en tant que mère ultra-organisée (évidement), il existait une vieille sauvegarde sur un disque dur au fond d’un tiroir. Néanmoins, en tant qu’ex-spécialiste du web, j’ai fait un reset de mes compétences informatiques, il n’y a donc plus d’images (et sûrement tout un tas d’autres éléments). L’essentiel étant les mots, j’ai fait le choix de laisser le blog en ligne. Bonne lecture désorganisée.

Test de l’aspir-tasoeur Dyson V6 Fluffy

Chez moi, ça fait 30 ans qu’on appelle ça un aspir-tasoeur. Évidemment, il n’aspire aucune sœur. Par ce terme, on désigne simplement l’aspirateur, comme vous l’aurez compris (et si ce n’est pas le cas, ça craint pour vous).

Il se trouve que cet objet à une place particulière dans ma vie. Il est mon compagnon de route au moins 5 fois quotidiennement. Il trône nonchalamment, le câble d’alimentation tout dehors et le long tuyau pendant sous son poids à l’entrée de ma cuisine.

Tout est occasion à entendre son vrombissement. De la semoule (l’aliment de la pire espèce quand vous avez des enfants ou des conjoint(e)s  crados), le filtre du sèche-linge plein de bourres de tissus, les cheveux multicolores déposés sur le sol de la salle de bain, les plaintes poussiéreuses… l’aspirateur est mon ami.

Quand j’ai eu l’occasion de recevoir l’aspirateur sans fil Dyson afin d’en faire un test, je me suis dit que plus aucun principe ne tenait. Pas de soucis, même si je ne fais presque jamais de tests proposés par les marques ici; là, aucun doute, j’en avais envie.  Ça fait un bon moment que je souhaitais remplacer mon vieux Dyson jaune qui est fidèle depuis 10 ans. Mais fallait attendre qu’il crève avant. Et ça n’arrivait pas. « Il ne perd pas d’aspiration ».

Chaque fois que j’imaginais ma vie sans un fil à trainer et sans l’aspirateur qui bute dans chaque recoin de nos 75m2, je souriais à la vie. Peut-être pas un sentiment aussi fort, mais quand même, une petite forme d’excitation. Et puis la pub pour le Dyson sans fil qui ressemble à un balai magique avec sa brosse de couleur qui tourne, elle me donnait sacrément envie.

Un jour, un livreur avec un camion géant pour ma rue m’a livré un long paquet. Je l’ai vite ouvert, mais délicatement, et, chose que je n’avais jamais fait de ma vie (pourtant je devrais), j’ai contacté le service client pour activer la garantie de 2 ans.

Comme tous les produits sur batterie, il faut vivre l’attente interminable du nouveau joujou qui charge avant la première utilisation. J’en ai profité pour sortir mon perfo et fixer le support au mur. (J’aurais pu le fixer en faisant un trou avec un tournevis et un marteau, mais c’est moins rigolo) Franchement, un ado dirait « ça pète sa mère » une fois le Dyson branché sur son support mural.

Et l’occasion de s’en servir ne s’est pas fait attendre.

Test du Dyson V6 Fluffy

Les conditions : carrelage partout, pas de tapis, pas trop de babioles (enfin « pas trop » avec 4 enfants, c’est subjectif). Moquette à poil ras sur le palier.

Fréquence : 5 fois par jour au bas mot

Type d’utilisation :
– poussière habituelle
– poussières plus ponctuelles (dépôt dans sèche-linge, plinthe, intérieur des boites en tout genre, fond de placard )
– résidus post-repas (=aliments plus ou moins volumineux, nombreux et variés)
– plafonds et araignées
– perles en pagaille, boulettes de pâtes à modeler, gommettes et autres particules enfantines…

Mon avis sur le Dyson V6 Fluffy

Avertissement : l’aspirateur a été utilisé de façon intensive. Mon petit dernier de 2ans et demi l’a également testé. Pas les grands. Ils pourraient y prendre goût et c’est mon jouet.

Petite présentation générale

C’est ce que j’appellerais un aspirateur balais. Les turbines d’aspiration se situent au niveau de la poignée. La brosse principale est rouge et bleu (à petit pois ?!) et quand ça tourne, c’est rigolo ! Au départ, de par son aspect duveteux, j’ai eu un peu peur que les merdouilles -type coquillettes trop cuites- s’étalent lamentablement. Mais non. Le Dyson V6 Fluffy a été pensé pour les gros bouts (et même les tous mous) et les brosses peuvent être retirées et lavées.
Le tube n’est pas réglable en longueur contrairement à beaucoup d’aspirateurs, mais, pour le moment, je n’ai pas trouvé que cela posait problème.

L’aspirateur n’a évidemment pas de sac (mais où pourrait-on bien le mettre ?), mais un réservoir (0,4l) à vider régulièrement à l’aide d’une petite trappe et un filtre qu’il faut passer sous l’eau environ une fois par semaine. Rien de bien contraignant même s’il est souvent nécessaire de « racler » le réservoir pour que toute la « récolte » s’échappe gentiment dans la poubelle. La trappe doit être testée dans le temps afin de voir si elle continue toujours à être étanche après les milliers d’utilisations.

Un petit conseil : retirer le tube d’aspiration avant de réaliser l’opération, c’est bien plus maniable et pas de risque de tout faire tomber à côté.

Bref, c’est un objet simple et épuré.

2 brosses spéciales très pratiques (pour les plinthes notamment et mon sèche-linge) permettent d’accéder dans tous les recoins. Les embouts sont interchangeables avec un simple bouton poussoir qui semble solide et fiable dans le temps. Ces accessoires peuvent être « clipsés » sur le support mural quand ils ne sont pas utilisés. Et comme ça, ils ne se perdent pas !

Enfin, et c’est ce qui fait toute la différence, c’est un aspirateur sans fil. Il fonctionne sur batterie (avec adaptateur) et se recharge chaque fois qu’il est sur son support mural. Un voyant lumineux indique si l’appareil est chargé.
Côté autonomie,  la bête peut aspirer 20 petites minutes. Un mode « puissance max » existe en cas de drame type paquet de farine échoué au sol. Avec cette option, l’aspirateur ne dure que 6 minutes. Néanmoins, je ne me suis jamais retrouvée au chômage technique, l’aspirateur étant toujours chargé au moment où je m’en sers.

Côté praticité

J’ai longtemps pensé que les aspirateurs-traineaux devraient être dotés de bretelles rétractables pour les transporter sur le dos. En cas de travail en hauteur, d’escalier ou juste d’encombrement, avec mon ancien aspi’ c’était un peu la plaie. Là, c’est un vrai bonheur de le passer n’importe où.  Il est relativement léger (tout le poids se situe au niveau de la poignée ce qui équilibre assez bien l’objet) et se dégaine en une seconde. Un petit regret tout de même : pour le mettre en marche, il faut maintenir la gâchette. Elle ne se bloque pas et c’est un peu dommage lorsque l’on doit aspirer tout l’appart’. Disons que ça fait un peu de musculation au doigt.
La brosse principale et les deux accessoires sont vraiment complémentaires et la fixation en 1 clic s’avère ultra pratique.  Je regrette tout de même un peu mon ancienne brosse beaucoup plus plate que celle-ci. C’était l’idéal pour accéder à la caverne aux merveilles (=le dessous de notre canapé)
Côté aspiration, rien à redire. J’avais déjà une entière confiance en Dyson. J’ai longuement pratiqué !
Niveau bruit, bah, il en fait pas mal. C’était déjà le cas de mon ancien. C’est fort dommage pour mes voisins.
Enfin, côté maniabilité, rien à redire. (alors je ne dirais rien)

Bilan du test de l’aspir-tasœur Dyson V6 Fluffy

Il est bien. Super bien même. En plus, il est beau et à l’air solide.
Évidemment, je vois tout de même des améliorations possibles comme la hauteur de la brosse principale et le bruit. A la fois, je ne suis pas vraiment objective, car en toute franchise, le côté « sans fil » m’a modifié le quotidien. Notamment avec mes 4 enfants  où les situations d’« urgence-aspirateur » sont courantes.
L’avis de Spidermaman, le récap’
Les + :

  • Il est sans fil 
  • Il est sans fil
  • Il est sans fil
  • Très maniable
  • Entretien facile (filtre, réservoir). Et tant mieux.
  • Rechargement rapide
  • Se dégaine aussi vite qu’un Colt (mais les armes sont à prohiber)
  • Le support mural qui fait office de recharge et de porte-accessoires
  • Les 2 brosses supplémentaires qui permettent un accès facile aux recoins et transforment le Dyson en aspirateur à main. Pratique !
  • C’est un Dyson… avec toute la réputation acquise qu’il mérite.

Les – :

  • Le bruit
  • La brosse principale un peu épaisse pour passer sous les meubles
  • L’autonomie qui peut-être un peu juste si on habite un grand appartement ou un manoir.
  • Si le support mural n’est pas fixé, l’aspirateur ne tient pas tout seul. C’est ballot.

 Le truc vraiment cool : comme le Dyson V6 Fluffy est sans fil, il est super pratique pour faire le propre dans sa voiture.

Le truc à savoir : Dyson a prévu différents modèles selon l’utilisation et le type de sol. Si vous avez de la moquette partout (type année 70 au sol et sur les murs…voire également au plafond…), peut-être qu’un autre modèle est plus adapté à votre utilisation.

Le prix : entre 330€ et 480€ selon les sites. Ça vaut le coup d’en parler à Google.
Tous les détails un peu plus techniques…et un peu plus pros, directement sur le site internet de Dyson.

PS : Merci à Dyson de m’avoir permis de réaliser un fantasme en m’offrant l’accessoire de rêve pour une maniaque.

Claire, maniaque comblée

Le concept de « trésor » chez mes enfants…

Actuellement en mission d’intérim, j’ai la chance d’avoir des horaires de travail (ceux d’un chantier) particulièrement compatibles avec mon quotidien de maman. (et il n’y a aucun sarcasme) Je finis à 16h (bien sûr, ça veut dire que je commence tôt) et c’est parfait pour aller les récupérer à l’école et à la crèche  en prenant un peu plus de temps que d’habitude pour rêvasser sur le chemin.

Chaque jour, le manège se poursuit inlassablement depuis leurs 3 ans. Chacun leur tour, mes 4 enfants partent à la recherche de « trésor » sur le chemin du retour de l’école : au mieux des vieilles coquilles d’escargots encore baveuses… au pire une belle collection de mégots jaunes pisseux. Danou est le maître en la catégorie.

Devant le portail à l’entrée du bâtiment, la quête se poursuit pour la plupart du temps avec des petits cailloux et des végétaux plus ou moins friables, évidemment glissés bien au fond de la poche. Faudrait pas les perdre !

Le moment de la récupération du courrier doit être stratégique. Vite, retirer les pubs trop colorées en les glissant rapidement dans la poubelle d’à côté. Le parent doit être un peu magicien. C’est vital. Malheureusement, l’œil de l’enfant est vif et son regard aiguisé. On ne lui fait pas.  Pas 30 fois en tout cas. C’est adopté. Cette pub carrouf format 4×3 (au bas mot) devra absolument être affichée au moins une nuit sur le mur principal de la chambre. Une nuit, c’est le tarif que j’ai négocié. Et ils sont très forts.

Une vieille vis rouillée ou un simple morceau d’autocollant complète la collec’. Chaque soir en semaine. Fois quatre.
Le petit n’est pas en reste. Du haut de ses deux ans et demi, il est capable de réunir assez de branches pour faire un barbecue. Heureusement, il n’est pas encore assez habile pour glisser un long bout de bois derrière son dos sans que je ne m’en aperçoive. Il se rabat donc sur de la terre qu’il transporte dans ses poches. Quel beau trésor la terre ! Elle finit sur le balcon. Et les fourmis dans mon salon.
Il y a ensuite la problématique du stockage. Bien sûr, ma machine à laver fait un peu office de coffre au trésor. Mais, j’ai bien peur que ce contenant ne soit pas solide pour longtemps. Son joli cui-cui sonore à chaque cycle me laisse penser qu’il va falloir trouver une autre cachette avant que je n’aie à casser le PEL.

En attendant de trouver mieux, j’ai décidé d’opter pour un recyclage particulièrement rentable : leur prêter gentiment les splendides boites qu’eux même m’ont offertes pour la fête des Mères.

tresor-d-enfants

Claire, maman d’archéologues

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Quand on a envie de changer de métier

J’avais promis que j’évoquerais la reconversion professionnelle dans sa globalité. Alors, j’ai pris un grand sac et je vous ai fourré à l’intérieur un tas de choses plus ou moins intéressantes que chacun peut trier en fonction de ses envies.

Tout commence avec un point d’interrogation : « ? ».

Le goût d’autre chose, d’autres envies, une autre vie. En tout cas, pour ma part, ça a commencé comme ça : « qu’est-ce que je veux faire vraiment ? » Une sorte de crise de la trentaine mêlée à mon incapacité à supporter le « moyen ». Ne pas avoir de regret, vivre chaque matin en souriant, s’éclater comme un gosse dans une piscine à balles, le plus dur, c’est de répondre à cette question.

Je crois bien que la reconversion professionnelle, c’est d’abord un choix. Je sais, j’y vais, je me lance. Puis, viennent LES questions ?

Modifier ses habitudes, se former, repartir de zéro.  Et comment on va bouffer, et les nouveaux horaires, et les gardes pour les enfants ? Et aussi, est-ce que j’en suis capable, est-ce que ça va le faire ? Et enfin, combien je vais gagner de fric derrière, est-ce que je vais trouver du boulot, est-ce que je peux encore me permettre une triple reconduction de CDD ?
Je ne suis pas experte en reconversion professionnelle. Je suis juste une maman, ancienne profession libérale qui ne s’en sortait pas trop mal puis salariée, mère de 4 enfants avec un mari qui travaille à l’étranger. Mais je me suis interrogée, j’ai organisé cette nouvelle vie et je me suis lancée. Alors, sans donner de leçon j’ai envie de partager cette expérience dont je suis ressortie indemne et grandie. Jusqu’ici.

Boire un tas de café et discuter

Avant toutes démarches, je me suis renseignée. J’ai harcelé, posté des questions sur Facebook sur le moyen d’obtenir un financement. (j’en profite pour dire Merci Emmanuelle, Merci Claire) Puis, Pagesjaunes.fr ouvert devant mes yeux,  j’ai contacté du plombier ! Plein de plombiers ! Et j’ai bu des cafés, un tas de café avec ces dit plombiers.
Je les interrogeais sur : le métier, les compétences nécessaires, les risques, les débouchés, le marché de l’emploi. Je conservais une carte de visite de côté pour un futur stage, au cas où. Et je les regardais me regarder. Voir quel regard ils posaient sur moi, cette femme pipelette qui sourit à la vue d’un outil, qui voulait devenir plombier.
C’est aussi ça jaugé son futur environnement professionnel. Savoir si l’adaptation va être jouable. Pour ma part, rien n’est injouable. Tout dépend de sa dépendance au jeu !

J’ai également fait « deviser » plusieurs formations (vous verrez, après ce document aura de l’importance) qui correspondait à mon souhait et suis allée visiter les différents centres.

Une fois toutes ces réponses bien consignées dans des docs Word, les démarches administratives pouvaient commencer.
changer-de-travail

Quitter son emploi, embrasser Pôle emploi : une histoire de famille

A ce moment, l’idée est bien installée et tant mieux. Parce que franchement, c’est la trouille au cul (expression particulièrement vulgaire mais aussi particulièrement juste dans ce cas précis) qu’il va falloir envisager de quitter son job, son quotidien, son gagne-pain.  Une nouvelle fois, je ne parle que pour moi mais mon job, il comptait. Le salaire qu’il me rapportait aussi. Le Graal était donc d’obtenir d’une part un revenu via le pôle emploi, d’autre part, le financement total de la formation. Le beurre, l’argent du beurre, la crème, le petit lait…. Après tout, pourquoi pas ?!

C’est grâce à une bonne étoile et quelques très belles rencontres dans mon ancien job que j’ai pu obtenir des conditions favorables pour mon licenciement.
La réalité est qu’une reconversion professionnelle engage toute la famille. C’est pas juste un trip sur des tubes cuivre et PVC, c’est une nouvelle vie. Il a fallu faire des calculs, mon mari a pris un nouveau job. Ça a compensé la perte financière. Il doit s’absenter 4 jours et 3 nuits par semaine. On ne peut pas gagner à tous les coups !

Quand Leetchi ne suffit pas

ALERTE : Lorsque vous franchirez le pas d’une reconversion professionnelle, vous devez savoir qu’il faudra du labeur, du sang et de la sueur pour obtenir le financement. Et des larmes aussi. Ça marche bien les larmes.

Une formation c’est cher sa race. Presque le prix  d’un mariage. Dans mon cas, j’ai suivi une formation de 8 mois 1200 heures, stage inclus. Il était inimaginable de payer tout de ma poche. D’abord parce que je mets des slim et qu’il n’y a pas beaucoup de place pour glisser plein de billets (que je n’ai d’ailleurs pas), ensuite, parce que j’ai 4 enfants. CQFD.

Je vous laisse savourer un petit épisode de cette péripétie qui heureusement c’est terminée par une validation de mon dossier en moins de 1 mois. Mais il y a eu harcèlement (c’est moi qui ai harcelé, la précision est nécessaire), maintenant que j’ai terminé, je me dénonce.

Si un seul conseil devait être donné sur ce point, ce serait : ne lâchez rien. Écrivez des courriers, déplacez-vous, insistez pour obtenir un conseiller, téléphonez, prouvez le bien-fondé de votre démarche (rapport d’entretien avec des professionnels du secteur, stage d’essai – le pôle emploi peut fournir des conventions de stage -, bilan de compétences). C’est vrai que ce n’est pas très marrant d’insister autant mais j’ai eu l’impression d’être comme devant un banquier pour obtenir un prêt. Il a fallu justifier de l’investissement. Évidemment, comme pour tout investissement, j’ai fourni un devis (cf. paragraphe 2)

Une fois que ce truc infernal administratif est bouclé, on commence à sentir monter l’adrénaline et plus vite que l’on ne se l’imagine c’est le grand jour de la rentrée. Mais avant, j’allais oublier l’un des points les plus importants : les enfants.

Avoir des enfants et changer de métier

Formation à temps plein, une famille pas dans le coin (et pas très grande non plus), une maison à faire tourner et mon mari loin. Bien sûr, vu sous cet angle, ça ne parait pas très cool. D’ailleurs, « cool » n’est assurément pas le bon mot quand on est dans cette situation.

Un problème, une solution. Je crois qu’il est préférable d’effriter les grosses boules de tracas en plein de petites miettes pour mieux les observer une à une. Et aviser.

J’ai pris une nounou à domicile pour le matin avant l’école (je devais être devant ma formation chaque matin pour 7h30 avec une quinzaine de minutes de trajet). Avec un enfant de moins de trois, j’ai pu bénéficier d’une aide de la CAF.
L’avantage de faire appel à une société de garde c’est qu’en cas d’absence, il y a toujours un remplaçant. Seule, je n’avais pas le choix.
J’ai remis une liste longue comme un rouleau de parchemin à toutes les maîtresses de mes enfants et à la crèche avec des personnes à contacter en cas d’urgences (principalement voisins et amis).  Il y a bien entendu eu quelques maladies par-ci par-là, mais l’hiver a été clément.
Et puis, j’ai discuté avec la Directrice de l’école des enfants et avec le corps enseignant pour expliquer la situation et ma présence limitée. J’ai conservé une place aux délégués de parents d’élèves pour continuer à être au courant de la vie de l’école.

J’ai aussi beaucoup parlé avec mes 4 petits. Pour qu’ils comprennent le changement et qu’il n’hésite pas à me faire part de leur ressenti. Franchement, c’est des petits vaillants. Ils se sont très bien habitués au nouveau rythme et ont su faire preuve de beaucoup de compréhension et d’encouragements. Franchement, c’est des super enfants. (Surtout sous l’influence de bonbons)

En gros, sur ce paragraphe, il faut retenir qu’il faut « parler » et présenter sa situation, juste parce que c’est tellement plus simple quand l’autre comprend votre quotidien ou en tout cas qu’il en a conscience.

Se lancer

Cette étape, c’est vraiment la plus cool de toutes. Essayez.

 En résumé, changer de métier ça a été (vision personnelle et non issue d’un séminaire spécialisé dans la reconversion pro):

1) avoir l’idée
2) se renseigner (quitte à paraître névrosé)
3) quitter son emploi – négocier 
4) se renseigner (encore) 
5) faire la queue dans les administrations, rester calme, ne pas s’énerver, pratiquer le harcèlement : obtenir un financement
6) blinder sa logistique et expliquer sa situation à son environnement
7) se lancer
8) s’amuser

J’ai découvert cette chanson (d’une artiste rap qui vaut vraiment le détour) il y a peu et franchement elle donne la pèche quand on a besoin d'”Oser” !

[youtube=https://youtu.be/KFJ_fFfsfNY]

Claire, la jeune plombière

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That’s all folk’s

Note de l’auteure : Si vous vous êtes paumés ici par hasard ou parce que Google à encore plané, voici un petit synopsis : après plusieurs années dans le webmarketing et les couches, j’ai décidé de devenir plombier et je viens de terminer une formation ICCSER à l’AFPA (Installateur chauffage, climatisation, sanitaire et énergies renouvelables.)  Je ne suis pas très douée alors je compense par le travail. Jusqu’ici ça marche alors je continue


. Remise du diplôme dans le cadre de ma reconversion professionnelle en installation sanitaire, chauffage et énergies renouvelables :
 13 mars 2015
. Date du jour : 16 avril 2015

L’atterrissage

J’ai atterri. De New York d’abord. Nous y avons fait une escale avec mon mari. Une semaine.
Une semaine pour couper. Une semaine pour se reposer. Une semaine pour se retrouver, échanger, partager, prendre du recul sur cette putain d’année.
Les premiers jours de ce voyage aurait pu se dérouler avec Cranemou (excuse-moi de t’affubler de cette image de pochtronne, mais tu y contribues largement, photos et grimaces à l’appui): beaucoup de vins et des copains. La marraine de mon David (le petit dernier) habite Brooklyn, une occasion rêvée pour passer enfin du temps ensemble, là-bas, hors du temps. Et puis, on a beaucoup marché. La tête en l’air, souvent, pour admirer ces tours gigantesques.

Ensuite, il y a eu Paris. J’y ai fait un pèlerinage sur la ligne de RER D accompagnée de l’une de mes meilleures amies. Je suis passée devant les anciennes maisons où j’ai habité, dans le cimetière où mon père est enterré. Un chemin de croix, une envie de voir les choses autrement, de me sentir libérée, délivrée et blablablala… Le soir, on a bu. Encore. On a joué les nostalgiques, regardé Flash Dance à la TV, je crois même me rappeler avoir un peu pleuré.

Ensuite, à nouveau, j’ai atterri.

Ça a pris presque un mois et je suis en plein jetlag.
La formation est finie.
Je suis diplômée en plomberie.
La formation est finie.
Ah… je l’ai déjà dit. C’est parce que c’est dur à croire.
Ça a commencé un soir, au moment où les enfants dorment enfin, où la maison est propre, où mon ventre ne crie plus famine. Vers 23h en général… Depuis 8 mois, chaque fois, vers 23h, je profitais de ce moment béni par le dieu des enfants dormeurs pour sortir mes classeurs et réviser. Et là, plus rien. Plus de révision.

Puis, il y a eu la voiture. Le moment où j’entre sur le périph. Chaque fois, j’ai l’envie de prendre la direction de mon centre de formation. Et puis non. Il faut aller faire les courses chez Lidl. Le frigo manque cruellement d’être réapprovisionné.

Et, il y a surtout le quotidien, les cafés, l’atelier, les blagues, les autres, le camion dans lequel j’ai adoré fumer. Purée, ça manque. C’était un truc de fou. Il m’a fallu un mois pour être capable de redire (car je sais vous avoir déjà bassiné avec ça), c’était un truc de fou.

Vous avez été nombreux à être là, sur Facebook, twitter, en commentaire, au téléphone, en face à face (un merci particulier à Catherine, fromagère et éleveuse de filles qui se reconnaîtra). Quel coup de boost ! Quelle fierté vous m’avez offerte ! Vous y croyiez plus que moi !

Je ne vais pas me vanter, je suis un modeste plombier débutant. J’ai fini les épreuves de mon examen dans la douleur, les doigts complètement cramés, les phalanges lacérées par le cuivre et divers outils contondants.J’ai refilé mon stress à l’intégralité de ma formation. J’ai failli m’effondrer en larmes au moment des résultats. (En fait, de façon très prévisible, j’ai pleuré. Mais un peu plus tard, en privé.) Ils ne sont pas habitués à cette effervescence d’émotions chez les plombiers !

Pour moi, ça a été aussi ça d’être une femme au milieu de tous ces garçons. Au début de cette aventure, je faisais très attention, je limitais mes émotions. Pas tant que toutes les femmes sont sensibles, moi oui. La sensibilité n’est pas le critère de recrutement n°1 dans ce type de boulot. Mais en période d’examen, dans ce moment où j’ai tout donné, où il n’y avait plus de limitations, plus que de l’émotion, de l’envie, j’ai lâché. J’ai été moi, à 100%, excessive, émotive, nerveuse, joueuse.

Et j’ai gagné.

Putain (2 fois que ce gros mot reviens dans l’article. Pardonnez-moi les grossièretés, c’est encore cette satanée Emotion qui parle. Encore une fois. Je ne contrôle pas même mes doigts sur le clavier.) que c’était bon ce moment où ils ont cité mon nom. Une sensation de montée des marches sur le tapis rouge version chiottes et bidets. En quittant le centre dans ma voiture, j’ai mis la musique à fond et j’ai crié comme une dingue.

Mon sourire n’a pas quitté mon visage depuis.

Et après la formation ?

La reconversion professionnelle. Je ne savais pas vraiment ce que ça pouvait bien être avant. Des histoires d’initiales : DIF, CIF, CSP… ?

En 8 mois, j’ai appris les bases d’un nouveau métier. Maintenant, je dois pratiquer. Beaucoup. Faire pour maîtriser. J’ai déjà plusieurs chantiers à réaliser. Je vais me faire aider sur certains. J’en ai besoin, je ne le cache pas. Je suis jeune plombier.

Puis je vais rapidement m’inscrire en boite d’intérim. J’ai besoin de faire de la répétition. Poser 50 éviers, en chier et être la reine de l’évier ! J’espère trouver des missions. C’est aussi ça la reconversion pro, être débutant, sans expérience, repartir de zéro. En intervention, je garde ma fleur sur l’oreille et me déplace en Smart jaune. À la fois, on est plus à ça près !

J’ai aussi besoin de repos, au moins un peu. De réaliser. De prendre le temps de savourer ce moment où je me sens vivre pleinement et de profiter des gens que j’aime.

En bref et en images

Comme cela fait un mois que je n’ai pas écrit ici, j’ai décidé de vous faire un résumé du 3615 MaLife de ces dernières semaines en bref et en images.

formation-ICCSER

La pièce que j’ai réalisé le jour de l’examen. (raccordement d’un chauffage, d’un évier simulé et d’un robinet de machine à laver + raccordement électrique et mise en route d’un climatiseur)

plan examen ICCSER

Le plan de l’examen appelé aussi “la pièce du boucher” (rapport aux tâches de sang)

ILove NY

Des souvenirs de New-York

vannes plomberie

Encore des souvenirs : les belles vannes de NYC

nettoyage de printemps

Retour à la maison, tri et nettoyage de printemps pour préparer Pessah : la pâques juive.

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur l’histoire de la pâques juive, c’est par là.

Urgences

Deux petits tours aux urgences avec les enfants pour ne pas perdre la main (dans nos 2 cas précis, les chevilles plutôt.)

camping de la Regnière

Quelques jours en famille en camping (heureusement des logements en durs et des toilettes perso…#bourgoisedesvacances)

installation evier plan de travail

1ère installation de diplômée : un évier encastré sur plan de travail. J’ai mis du temps et j’apprends petit à petit.

??

PS : Pour achever le chapitre de la formation dans la cadre d’une reconversion professionnelle, je rédigerai dans les prochains jours un article avec des petits conseils qui m’ont permis de mener à bien ce début de nouvelle vie pro sans trop abandonner ma famille et mes obligations. Pas trop. Un retour sur expérience pour peut-être orienter ceux qui ont envie de se lancer. Ensuite, sur ce blog, on reparlera de biberons, de caca et de Kirikou..

Claire, jetlaguée

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Vendredi.

Aujourd’hui, on est vendredi. J’ai le soleil plein la tronche, RTL2 dans les oreilles et je me sens pousser des ailes. Aujourd’hui, c’était mon dernier jour de formation. Bon, il y a aussi lundi et puis j’enchaîne sur l’examen jusqu’à vendredi matin. Résultat le 13 mars.

C’était quand même un peu mon dernier jour, la fin de la dernière semaine hors examens. La fin d’une étape.

Purée, mais quelle formation ! J’écris à chaud, le cœur plein d’émotions, de papillons. Une putain de dose d’adrénaline est en train de se décharger. (Aucun jeu de mots graveleux ici)
Je suis très sincère quand je dis que je ne suis pas du tout sûre de réussir mon diplôme. Franchement, toute l’année j’ai lutté contre le fonctionnement naturel de mon cerveau. Mes mains ne m’ont pas toujours suivi. Mais c’était l’éclate. Un truc de fou. J’ai un sourire aux lèvres rien que d’y penser. J’ai rencontré des tas de gens que j’ai tous appris à aimer. C’était riche.

Et puis…

Et puis, maintenant, je ne le cache pas, je peux me le dire : je l’ai fait. I di dit.
Que j’ai ou pas mon diplôme, j’ai acquis une compétence. J’ai appris un METIER.
Comme c’est fou.
J’y suis allée chaque jour de la semaine pendant huit mois. J’ai raté une seule journée. Chaque matin, j’ai défié mon angoisse de mon prendre la bagnole sur le périph, dans la nuit, sous la pluie. Je me suis bousillé les doigts, je me suis énervée quand j’y arrivai pas. J’ai été grossière, j’ai joué la nerveuse à quelques reprises, parce que faut pas déconner certaines fois !  Je me suis assise sur une banquette arrière de van avec 4 gars de l’atelier pour fumer des clopes en écoutant du rap. J’ai fait pas mal de café dans notre cafetière miteuse et crade. J’ai fait beaucoup de sourires, j’ai eu beaucoup de raison d’en faire.
Alors, mardi matin, je vais enfiler ma salopette, je vais sortir ma caisse à outils et je vais tout faire pour y arriver. Faut que ça le fasse. Putain, faut que ça le fasse.
Je vous dirai dès que je le saurai. Promis. Après tout, si je suis dégoutée, autant recevoir des petits messages sympas, c’est toujours cool !  Et quoiqu’il arrive, désormais j’aurai vraiment tous les arguments pour enseigner à mes enfants que dans la vie, on peut se lancer des défis quand on en a vraiment l’envie.

Merci encore à tous d’avoir accepté d’entendre parler plomberie pendant des mois. Merci de m’avoir encouragé.

remerciements

Un petit bout de mon dossier de fin d’études.. MERCI.

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Le vide absolu

Pour faire un “vide absolu”,  il faut une pompe à vide. Le vide absolu, c’est l’absence de matière. Rien. Moins que rien. Pour libérer du fluide frigorigène dans une climatisation ou une pompe à chaleur, il faut s’assurer d’avoir un vide absolu dans l’appareil et dans ses liaisons.
Vous imaginez bien, que moi, SpiderMaman de mon état, il me faut du temps, de l’énergie, du travail et au moins 5 heures de sommeil pour que ce charabia se transforme en quelque chose de sensiblement construit dans mon esprit.

Du coup, vide absolu sur le blog, sur Facebook, sur Twitter, sur Instagram, sur Google + (avec tous ces comptes, je me sens comme une “spammeuse des réseaux sociaux”)

Et pourtant, je ne suis pas si loin. Entre deux cours sur le “froid” (on n’imagine pas mais fabriquer du “froid” est quelque chose de super compliqué), j’ai toujours mon téléphone à la main. Je like ce qui me plaît à ce moment sur les réseaux, je lis les articles qui me donnent envie, je recherche les dessins de PapaCube qui refusent de s’afficher dans ma timeline (et franchement, c’est chiant).

Je ne cache pas que je me sens l’obligation de me donner au maximum avec ma famille et pour obtenir le plus de savoir et de savoir-faire possibles dans cette formation qui s’achève mi-mars.

Cette semaine, je vais enduire “mon” mur qui a servi aux multiples installations réalisées cette année en vue de l’examen final ! J’ai envie de chanter “Et c’est le temps qui court“. La version de Lââm, of course.

Et comme cette courte phrase résume parfaitement mon quotidien, je vais vous donner plein de nouvelles en vrac, brièvement, en attendant d’avoir le temps.

Happy birthday everybody

La semaine passée, nous avons reçu plus de 20 enfants à la maison pour fêter les 6 ans de nos 3 trois grands et les 2 ans de notre petit. Pour des triplés, naître le même jour, ça tient de la logique mais le petit quatrième qui naît quasi en même temps, ça donne encore plus de peps !

Comme chaque année, j’ai observé certains commandements :

– Fermer les zones qui ne doivent pas être visitées par des petits êtres en excès de sucre.

– Rendre inaccessibles les jouets qui comportent plus de 5 composants (3 pour les parents à la voûte plantaire déjà bien perforée) afin de ne pas en retrouver partout.

– Les bonbons c’est la vie.

Avec ces quelques précautions, les sourires, les amis et les cadeaux, c’était parfait. J’ai invité les petits copains d’école de 15h30 à 17H30, les plus vieux sont restés plus tard. Certains sont même restés boire un verre après le dernier coup de Dyson. Les gâteaux étaient moches mais bons.

Etat des lieux : un portable, un chéquier et une portière

Sans transition.

La vie à distance n’est pas simple pour moi. Mon mari est loin, du lundi au jeudi. Ce n’est pas simple pour lui non plus.  Quand il est là, il est là. J’imagine donc son emploi du temps bien plein. Son cerveau par la même occasion. Chez SpiderPapa, le trop plein d’information à retenir mène immanquablement à la perte d’attention. À la perte tout court. En quelques semaines, il a perdu son portable, un chéquier et un bout de la portière de ma Smart. (enfin, elle est plus cassée que perdue) Il y a aussi une sombre histoire de carte vitale lamentablement abandonnée au milieu d’un petit chemin mais je n’en parlerai pas.
Ca pimente le quotidien !

Comme à la n’école

Dans les semaines à venir, je vais réviser. Le plus possible. J’ai trois gros classeurs de polycopiés tellement pleins que les anneaux manquent de laisser échapper les documents à tout moment. Il faut également rendre un dossier regroupant tous les travaux de l’année. Enfin, il y a les jours J, la semaine d’examen : l’écrit, l’oral, la pratique.

C’est sûr, jusqu’à mars, je ne serais pas beaucoup là.
C’est la dernière ligne droite.

Merci à tous de rester là.

A très vite.

Claire

PS: j’ai obtenu mes deux modules de sanitaire et de chauffage !

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Je participe à Koh-Lanta

Ça fait trois semaines que j’ai commencé l’aventure. C’est d’ailleurs pour cela que je ne suis pas très présente par ici. Là où je suis, il n’y a pas de téléphone. Du moins, il est inaccessible.
Le midi je mange des aliments froids, les défis physiques sont intenses. Mon mari, mes enfants me manquent. Il y a plein de petites bestioles partout.

Reconversion professionnelle : le stage pratique

Ça fait trois semaines que j’ai commencé mon stage pratique de plomberie dans le cadre de ma formation. J’ai souvent l’impression de faire Koh-Lanta et je kiffe grave cette aventure. Grave, grave.
Chaque matin, à 7h30, je gare ma petite smart jaune devant le dépôt. Depuis le premier jour, j’arrive avec 15 minutes d’avance (et j’ai arrêté de mettre mon GPS seulement depuis hier). Toujours l’angoisse d’être en retard…
On commence par jeter les vieilles merdouilles de la veille (qui peuvent peser quelques dizaines de kilos !), chaque camion est rangé et les missions sont transmises pour la journée.

J’accompagne un plombier soit sur du dépannage, soit sur de l’installation ou de la rénovation. Ce sont deux pratiques bien différentes et j’ai la chance de pouvoir découvrir chacune d’elles.

C’est au moment où le moteur démarre que tout commence. Les heures s’enchaînent sans avoir le temps de les voir défiler : installation de Cumulus (“Cumulus” est une marque, comme “Frigidaire”. Là on parle de chauffe-eau), de chaudière, de radiateur, de wc, de robinet de machine à laver…et aussi réparation de fuites, remplacement de colonne d’évacuation en fonte (pas glop du tout avant le café)…
Lorsque l’on a clairement la dalle, on s’octroie une pause bien méritée autour d’un sandwich. (et d’un coca-light, of course.) Pendant ce temps qui court , je monte des escaliers, porte des outils, des radiateurs en fonte, des aspirateurs à eau… Les endroits sont dans 97% du temps difficilement accessibles (entendez, être assis dans un meuble sous évier ou coincé entre un mur et des toilettes). Dès fois, il faut ramper en trimbalant une grosse lampe branchée à 12 mètres avec un fil qui s’emmêle. (comme tous les longs fils électriques d’ailleurs !). Il fait évidemment froid et humide (voire trempée). Plomberie oblige.
plombier Et pourtant, si sur le clavier ça peut paraître rebutant, je me réveille chaque jour avec une petite joie inexplicable.Vous n’imaginez pas le nombre de choses que j’apprends chaque jour. Je découvre toutes les facettes d’un métier tellement complet. Être plombier, c’est être capable de connaître des dizaines et des dizaines de raccords, des diamètres de tubes, des appareils, des outils. C’est aussi être ingénieux, toucher un peu à tout. Enfin, c’est surtout être le maître des fluides et ça, ce n’est pas rien ! Une fuite dans un appart, ça vous pourrit un parquet top la classe en 4 minutes.

Je me rends compte de toutes ces choses qui font mon quotidien sans que je ne m’en rende vraiment compte. Tout ce savoir-faire pour amener l’eau dans mon lave-linge, pour que mes chiottes n’engloutissent pas le caca jusqu’à débordement, pour que les petits prennent leur bain. De toutes ces choses aussi que l’on peut améliorer : ce radiateur qui chauffe trop, cette douche froide que je me tape chaque matin le temps d’attendre l’eau chaude… Ce n’est pas juste une histoire de tube. Il y a de nombreuses connaissances à avoir et j’ai encore beaucoup de travail pour y arriver.

Il ne me reste que quelques jours de pratique intense. C’est assurément trop peu. Mais c’est très bon à prendre.

Avant de vous retrouver avec un rythme un peu plus soutenu (je ferais difficilement pire qu’un seul article en un mois) je tenais à ajouter cette petite annonce :

Si vous cherchez un bon plombier sur le grand Lyon, je vous recommande la société SABEKO (avec le lien parce qu’ils le valent bien). Elle m’accueille en ce moment et elle le fait avec classe. Ils sont propres dans tous les sens du terme. Ils travaillent bien, font attention à tout. Je ne fais pas beaucoup de pub mais là, je me permets. C’est un vrai plaisir de valoriser le travail bien fait.
sabeko

A bientôt.

Claire, qui termine la saison 1 de Koh-Lanta dans 2 jours.
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Les confessions de Sabine : 10 choses que vous ne savez pas sur moi

Sabine, reine des bonnes idées, s’est lancée dans de petites confidences. De nombreuses blogueuses que j’aime particulièrement lire se sont aussi prêtée au jeu de la vérité (Je veux un bébé, Maman @home, Marie Les mamans testent, Moi Timothée, Selky, Catherine, Crevette d’O Douce, La même en pas pareil, Game of Mômes, Des vertes et des pas mûres, 2 gars 2 filles, 8 à la maison, Les petites madeleines, Mimi la cocotte.). Faisant partie de la start-up du 3ème millénaire “3615 Mylife”, j’ai eu envie de me prêter au jeu. Voilà donc 10 choses que vous ne savez pas sur moi. 1) Je suis une éternelle hargneuse de la SNCF. Vers 21 ans, ma maman a dû me récupérer à la gare de Lyon dans un local isolé pour “insulte à agent”. Ce n’est pas bien. 2) Il m’arrive régulièrement de boire plus de 2 litres de Coca light en quelques heures. Je me force à en acheter peu pour en consommer peu. 3)      A l’âge de 11 ans (en 6ème) mes parents m’ont offert un VTT. Ils ne m’ont plus amenée nulle part ! Même en cas de forte pluie ou de neige. En contrepartie des 27 rhumes que je me chopais chaque année, j’ai gardé des cuisses et des mollets musclés. 4) Je n’ai jamais fait le mur étant jeune. Je mentais à ma mère pour des broutilles, mais je me serais sentie incapable de trahir sa confiance. C’est encore le cas aujourd’hui. 5) Avec mes deux meilleures amies, ça fait 20 ans que l’on se connait cette année. Et je les aime plus qu’hier. 6) Je pleure systématiquement devant La petite maison dans la prairie. Pas des pleurs étouffés. Quand il m’arrive de tomber sur un épisode que je n’ai pas vu (évènement très rare), j’ai un petit pincement au cœur. 7) Je déteste cuisiner, à part de « vrais beaux plats » (concept particulièrement subjectif) quelques fois dans l’année. Mes enfants mangent donc des repas très équilibrés, mais malheureusement très peu ragoutants à cause du peu de temps qui y est consacré. Je ne parviens pas à me forcer.  Ce serait sûrement plus simple de faire des plats préparés, mais pour ça non plus, je ne parviens pas à me forcer.  Heureusement, mon mari est là à partir du jeudi soir. 3 jours de bons repas, c’est déjà ça ! 8) Je vais aux toilettes toutes les 45 minutes. C’est très handicapant. Pour le bac, je n’ai pas osé boire la veille de peur de ne me faire pipi dessus le jour J. Les grossesses n’ont pas arrangé ce petit tracas. 9) Mes amies aiment se moquer de moi quand j’explique que mes enfants n’ont eu qu’une fois la gastro parce que je lave mes poignées de portes et mes interrupteurs tous les jours. Oui. Tous les jours. #maniaque 10) J’ai passé 6 fois la pratique pour mon permis de conduire, 3 fois le code (je l’ai eu 2 fois) et totalise 128 heures de conduite. Il m’a fallu des années avant de prendre ma voiture sans la trouille aux fesses. Et encore…ce n’est pas vraiment une voiture…c’est une Smart !   Je retourne vite à ma plomberie car je pourrais vous livrer en 11ème point que je suis un peu à la ramasse techniquement et donc que je n’ai pas encore validé mon module (15 sur 17 l’ont déjà validé). Je suis donc totalement décontenancée et particulièrement angoissée. J’avoue, j’en ai pleuré tout le week-end. Ce n’est pas très vaillant mais ça me touche beaucoup de ne pas réussir encore à faire du bon travail. Une seule solution : plus travailler. Donc…j’y vais. Facebook La vie des triplésGoogle + La vie des triplésTwitter La vie des triplés

Du marketing à la plomberie – déformation en cours

Je vous délaisse, j’écris peu, mais je pense souvent à vous, lecteurs bien aimés et … à toi mon blog.

Les journées s’enchaînent et les soirées sont denses avec mes 4 enfants. Mais qu’est-ce que j’aime ce  tempo intense !

J’ai plein de sujets sous le coude (ou plutôt dans mon joli petit carnet), mais aujourd’hui, j’ai envie de parler de ce qui fait mon quotidien : ma formation.

Au cas où vous tomberiez ici par hasard, je me suis lancée dans une reconversion professionnelle qui me tient beaucoup aux tripes : j’ai décidé de devenir plombier. Rien que de l’écrire sur le clavier, ça me fait plaisir.

Reconversion professionnelle : le premier trimestre

J’en suis exactement à 13 SA, le premier trimestre est passé. Comme pour mes autres grossesses, j’ai beau avoir passé le cap fatidique du 3e mois, je suis toujours flippée. Je pense n’avoir de répit avec mon cerveau qu’après l’accouchement ou plutôt la certification qui aura lieu mi-mars. Une épreuve de 8 heures en atelier + un gros QCM (Questionnaire à Choix Multiples) pas très simple qui porte sur les 3 gros classeurs remplis de trucs qu’il me faut bien du temps à comprendre et de calcul (je crois que j’ai arrêté de comprendre les cours de mathématiques en CM1. Au mieux.). Il y a aussi un dossier détaillant tout le travail de l’année à remettre.
Après ça, mon cerveau sera au repos pour au moins 48H.
Viendra alors le moment de la recherche du premier emploi. Je mise sur l’intérim au départ pour enchaîner les missions et parfaire mon apprentissage.

Voyage au cœur de mes pensées

J’ai plusieurs fois par semaine de grosses remises en cause. Pas un instant sur mon choix. Plutôt sur mes capacités. Ma formation porte sur trois domaines. Elles se composent de 3 modules :

– Le sanitaire : entendez eau que l’on boit, chiottes (à réservoir attenant, à réservoir distant, suspendus, turcs et environ un millier d’autres configurations. Oui, juste pour des chiottes.) , douches, évier…  Mais aussi surpresseur, pompe de relevage, évacuations…

– Le thermique : entendez radiateurs, clim, chaudières en tout genre.

– Les énergies renouvelables : entendez panneaux solaires, pompes à chaleur…

J’ai terminé le module sanitaire et débuté le module thermique. J’ai toujours mes 10 doigts pour le moment. En entier. Ouf.
En cet instant précis, mon cerveau visualise des radiateurs, des circulateurs, des vannes 3 voies, des vases d’expansion.

Comme vous faites partie de ma vie, vous devez aussi subir ce que j’inflige à mon environnement chaque jour : des discussions incompréhensibles d’un plombier en formation. Et je me lâche. Je raconte tous les détails de mes journées, les techniques, les outils, le travail en atelier, les cours.

Mon mari est patient. Franchement, il fait de gros efforts, pose des questions. Je comprends aisément que parfois, il me demande de changer de sujet parce qu’il n’a pas la tête à comprendre mes explications farfelues ponctuées de vocabulaire technique.

En fait, le plus difficile est que tout est nouveau pour moi. Tout. C’est énormément d’information d’un coup. Heureusement, je suis scolaire. Ça, je sais faire. J’ai de belles fiches de révision ! Mais, je ne veux pas juste des bonnes notes. À mon âge, je m’en fou (je mens. J’adore toujours avoir des bonnes notes). Ce que je veux le plus, c’est comprendre est savoir-faire. Et ce n’est pas simple car je ne veux pas faire d’impasse. La plomberie c’est un peu de la mécanique. Il y a un fonctionnement à capter pour pouvoir faire les choses avec intelligence.

Le 24 novembre, je commence un stage en entreprise d’un mois. Ce ne sera pas assez, mais c’est très bon à prendre. J’ai super hâte de me retrouver dans le « camion ». J’en ai besoin aussi. Il me faut beaucoup de pratique : rencontrer un max de problèmes et surtout, apprendre un max de solution.

J’ai fait une razzia chez Décath’ : polaire, sous-pull thermique, bonnet. Je n’ai pas envie d’être frigorifiée.

Aujourd’hui, je pratique dans un atelier. Le matériel date de la guerre, on partage le gros outillage par groupe de 4 et nous disposons chacun de 3 murs (qui manque de s’écrouler à chaque perçage) et d’un établi avec notre chalumeau. C’est chez nous, notre box pour toute la formation. Chaque vendredi, une heure est destinée à leur nettoyage, au lavage complet de l’atelier, au rangement des outils et au vidage de poubelles (de bonnes grosses brouettes aux roues dégonflées remplies de tubes de cuivres, de gravats, de pvc… à aller décharger dans des bennes appropriées…et pas toujours à côté…)

L’endroit est vétuste, mais j’y vis de formidable moment et j’apprends tellement de chose.

Et puis, il y a aussi les gens.

Les hommes, les femmes

Je me suis lancée dans la plomberie. Évidemment que la question de faire un métier à tendance plus que largement masculine m’a traversé l’esprit.

Je me retrouve avec 16 hommes (formateur compris) et une femme. Parité oblige, nous avons un vestiaire rien que pour nous. (Envers du décor : il pèle sa mère, il n’y a pas de chauffage.)

Bien sûr, j’entends vraiment un très grand nombre d’allusions ouvertement salaces. Que voulez-vous, même pour moi, prude devant l’éternel, parler de tuyaux toute la journée est un pousse au crime. Je ris donc bien facilement et me surprends même quelques fois à rentrer dans le jeu. (en réalité, je crois être l’une des plus avertie dans le domaine du jeu de mots pourri)
Je prends le rôle à bras le corps ! Ça fait partie du job !

Je dois bien l’avouer : je suis chaque jour surprise. Surprise de cette relation qui s’est créée avec tous ces garçons. Je leur trouve à tous de très belles qualités. Aucun n’a jamais eu de remarques déplacées sur ma présence ici. Je n’ai même jamais vu de regard désobligeant. Peut-être que certain pense que ce n’est pas pour moi et ils ont le droit de le penser, mais ils ont la décence de ne pas me le faire ressentir. Intérieurement, je les en remercie beaucoup. Je ne devrais pas, ça devrait être évident. La réalité est que je crois que toute cette définition de parité n’est pas si évidente.
Beaucoup me donnent des conseils, on échange sur nos techniques, nos interrogations, les fois où l’on ne comprend rien.

Je continue à porter ma salopette. Je crois bien être la seule sur toutes les formations à en mettre une. À la fois, c’est la solution imparable contre la si connue “raie du plombier”.  Je ne peux pas me permettre.

J’ai hérité d’un surnom pas si cool, mais je m’en accommode avec le sourire : “chat noir”. On m’a nommée ainsi pour une bien triste raison pour un plombier : quand je suis à côté d’une installation, il y a des fuites ! Heureusement, je n’en suis pas toujours à l’origine !

Le soir, je révise en espérant chaque fois ne jamais décrocher et sortir avec des bases qui me permettront de mettre le pied à l’étrier.

Bref, je suis ravie d’apprendre un nouveau métier.

installation-chauffage-1

Ma première installation de chauffage

liaison-chauffage-entre-cabine-hydrocablé

Des tuyaux, des tuyaux…toujours des tuyaux

PS : Pourquoi devenir plombier ?

Vous êtes nombreux à m’avoir posé la question. Voici la réponse en 5 points :

1) En étant plombier, je pourrai intervenir la nuit et facturer 350€ le remplacement d’un siphon
2) En étant plombier, je m’assure un corps ferme et musclé
3) En étant plombier, je pourrai découvrir le charme des Polonais
4) En étant plombier, je fais des économies sur mon budget shopping. Les belles bottes en cuir et blouses en soie ne sont pas appropriées.
5) En étant plombier, je fais le choix de la simplicité. Avec les 15 couches par jour que j’ai changé avec mes triplés, les histoires de caca, ça me connait. 

Plus sérieusement, ce sera le sujet d’un prochain article. J’ai déjà dépassé les 1200 caractères. Google me dit dans l’oreillette que “c’est beaucoup trop long”.

Claire, en apprentissage
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