Jusqu’au 9 mars je parle de jumeaux, de triplés. Le gros lot. C’est la quinzaine des gagnants !
La grande histoire du pipi-caca
Super-Papacube a encore frappé. découvrez cette illustration et plein d’autres formidables ici.
En finir avec les couches des bébés
Dans l’idée, c’est un moment tellement attendu. L’occasion d’enfin virer cette table à langer qui empiète sur mon espace vital dans la salle de bain. Fini les rougeurs sur le cul, l’éosine sur les doigts et les allers-retours chez l’épicier pour payer trois fois le prix pour un mini paquet de couches que j’ai oublié d’aller acheter dans la journée.
Dans les faits, c’est l’angoisse, la flippe, la grande compét’ des bébés. Qui sera le premier à être propre ?!
A ceci s’ajoute la pression. Si ton enfant doit entrer en septembre à l’école, tu ne pourras pas longtemps cacher une serviette périodique dans sa culotte. A un moment, ils vont te repérer et ton petit bout sera dégagé.
Dès qu’ils savent monter les escaliers
Mamouchka m’a souvent répété que les enfants sont prêts à aller sur le pot lorsqu’ils peuvent monter seuls les escaliers. A priori leur cerveau est alors capable de retenir leurs sphincters. Une belle coïncidence qui permettrait de savoir quand son enfant est prêt à être propre.
Pour mes triplés, je m’y suis prise un peu différemment. Pas question de faire la pêche au caca ou de les courser avec une serpillière partout dans l’appartement. Je ne me suis donc pas pressée et j’ai préféré attendre l’été pour vraiment m’atteler à cette tâche qui semblait si complexe chez d’autres parents.
Un peu avant leurs 2 ans, nous avons acheté les pots. Comme ça, pour les initier. Plusieurs histoires lues le soir abordaient la propreté chez les petits. C’était “Tchoupi sur le pot” leur préféré.
Arrivé le mois de juillet, alors âgés de 2 ans et demi, mes triplés ont été plus largement mis à contribution. Désormais, il ne va pas falloir faire que regarder ces petits pots rigolos. Il va falloir les remplir, et pas juste de PQ déroulé.
Préparation de mes triplés à la propreté
Objectif : faire de l’apprentissage du pot un moment valorisant.
Préparatifs:
– 3 pots
– 3 enfants
– Du vernis à ongle
– un arrosoir
– Idéalement un jardin
– des culottes jolies et choisies par les enfants
– une serpillière
– des sacs plastiques pour ramasser les crottes abandonnées !
– des alèses pour les lits
Etape 1 : personnalisation des pots
Nous n’avons pas beaucoup réfléchi mais il nous a semblé assez évident de prendre un pot par enfant. Des petits pots, achetés dans le supermarché du coin. Rien de bling-bling ou d’innovant, des pots simples de trois couleurs différentes.
Afin de faire du moment de la propreté une super teuf, nous avons fait un atelier déco avec nos petits bonhommes. Sur les pots, nous avons écrit le prénom de chacun et fait des petits dessins. Pour être sûrs de ne pas se retrouver avec des noms à moitié effacés au bout de deux passages sous l’eau ou des stickers à moitié arrachés, nous avons utilisé du vernis à ongle pour les décorations. Pas cher, palette de couleurs très diversifiée, impossible de le retirer.
Ils sont très fiers d’avoir leur pot personnalisé.
Etape 2 : Applaudissez s’il vous plait
Mon objectif : j’ai deux semaines pour leur apprendre à être propre.
Nous avons loué une maison pour l’été à la campagne avec jardin et buissons à foison.
Nous avons prévenu les enfants pendant plusieurs semaines avant que nous allions désormais aller sur le pot. Ils sont prêts psychologiquement. Nous sommes prêts psychologiquement.
Le jour J est arrivé.
Plus de couche dès le départ. C’était notre choix. Tous en culottes toute la journée ou avec un petit short facile à baisser. Tous les trois quarts d’heure environ, nous les faisions asseoir sur le pot installé sur l’herbe. Au moins, pas de panique s’ils visent à côté.
Dès fois rien, dès fois quelques gouttes, dès fois la grosse commission ou comment être fière de voir les déchets d’un estomac.
A chaque victoire, et je crois que ça a été l’élément déclencheur, nous nous mettions à faire une ola et à applaudir comme s’ils venaient de remporter la médaille d’or au J.O. Ils étaient super fiers d’eux et ne souhaitaient qu’une chose, y arriver à nouveau.
L’heureux gagnant avait la responsabilité de laver son pot avec l’arrosoir à disposition. Un rôle de grand (et jouer avec l’eau c’est rigolo) pour féliciter leur autonomie. En cas de pipi dans la culotte, je n’ai jamais grondé mais j’ai toujours fait la remarque. Ca n’est pas arrivé très souvent.
Rapidement, et franchement j’ai été plutôt surprise, ils sont allés sur le pot systématiquement. De retour à la maison, ils ont commencé à demander les toilettes.
Etape 3 : la sieste et les nuits
En août, mes triplés étaient propres la journée. Durant la sieste, ils gardaient des sortes de pull-ups (culotte d’apprentissage) acheté chez Lidl. Elles sont pratiques et en termes de prix, ça vaut franchement le coup. Au bout de 3 semaines de propreté en journée, ils ont demandé l’un après l’autre de retirer les couches pour la sieste. Il y a eu quelques draps mouillés. Les alèses ont été nos alliées.
Pour la nuit, une fois de plus, nous ne nous sommes pas pressés. Ils étaient déjà à l’école depuis 6 mois lorsqu’ils ont demandé à dormir sans couches. Lolo Cacao souhaitait encore la garder quelque temps. Elle ne se sentait pas prête. Je n’ai pas insisté et un jour, elle nous a dit “la couche c’est fini”. Elle devait avoir 3 ans et demi. Plus jamais de pipi au lit.
Il était donc temps de faire un autre bébé. les couches, ça commençait à nous manquer !
PS: Nous avons sûrement eu de la chance que cette étape se soit particulièrement bien déroulées. Néanmoins, je pense que de ne pas avoir essayé trop précocement a été une de nos meilleures idées ainsi que de faire de chaque réussite un moment réjouissant. Même le pipi, ça s’applaudit !
Je n’ai jamais eu de copain qui continuait à porter des couches, ça m’a aidé à ne pas culpabiliser de les mettre sur le pot dès qu’ils savaient poser un pied devant l’autre.