Ceux qui sont à mes côtés sur les réseaux sociaux, commence à savoir. J’ai décidé de faire une formation professionnelle.
Je vais changer de métier.
Reconversion professionnelle
Ça fait des années qu’il me manque quelque chose dans mon travail. Je suis quelqu’un d’entier -on ne me le retirera pas et ce n’est pas toujours un point positif- et souvent beaucoup trop investie.
J’ai aimé ce que j’ai fait jusqu’à aujourd’hui; excessive, je dirai même que j’ai kiffé grave. Mais, il me manquait quelque chose. Cette étincelle qui se réveille avec toi le matin comme dans les cartoons américains.
Je suis convaincue qu’on peut toucher les étoiles avec la volonté, qu’on a le droit de se souhaiter le meilleur. C’est ma formidable maman qui m’a enseigné ça à coup de confiance en soi et d’encouragements. La seule chose qui nous arrête, c’est la santé.
J’ai perdu un père à 17 ans, je le sais.
Du coup, je ne fume plus depuis que j’ai pris cette décision et je me force à mieux manger. Céréales et bonbons ne sont pas suffisants. J’ai donc ajouté les baies de goji et réduit le Coca-light et le café. C’est de gros efforts…il ne faut pas se moquer !
Pour l’une des rares fois de ma vie, je me sens sûre de moi et qu’est ce que c’est serein. Ça a été une gifle en pleine gueule et tout m’a semblé évident. J’ai lu il y a peu grâce à Milie -une blogueuse qui propose beaucoup d’idées- un article élégamment rédigé qui expliquait que la vie de blogueuse était la même que la vôtre mais en un peu plus jolie (blog La reine de l’iode).
Et bien, je ne me place pas en tant que blogueuse cette fois mais, effectivement, j’ai envie de la même vie en mieux.
Après tout, pourquoi pas ?
Je suis la plus heureuse du monde avec ma famille en bonne santé à mes côtés. Mais est-ce qu’on a pas le droit de souhaiter plus ?
Alors, très raisonnablement, j’ai réfléchis et j’ai décidé que je voulais plus.
En plus de tous ce quotidien miraculeux avec mes 4 enfants et mon mari, je veux un job qui m’éclate.
Dire “miraculeux”, ce n’est pas un superlatif.
Avoir mes triplés nés à des poids raisonnables et sans suivi particulier c’est miraculeux, tomber enceinte du petit dernier après de la PMA pour les premiers, c’est miraculeux; rencontrer un mari qu’on aime profondément et qui est notre moitié, c’est miraculeux.
Sans me la jouer extrême, je trouve tout ça miraculeux.
Le choix est donc pris. Plus rien ne va m’arrêter. je me transforme en “harceleuse” professionnelle, j’enfile mes bottes les plus plates et j’arpente les méandres administratifs.
ETAPE 1 : intégrer la formation professionnelle
Cette quête est semée d’embûches. Le début de l’aventure commence avec la collecte d’informations. Attention, des manants vous piègent. Méfiez-vous et pensez toujours à vérifier les dire auprès des enchanteurs.
Avoir l’idée du métier que l’on veut exercer au quotidien est le fruit de nombreuses années de réflexion.
J’ai bien dû rentrer une quinzaine de fois à la maison avec des idées très différentes : “chéri, je veux être militaire. Chéri, tu penses que c’est vraiment chaud médecine ? Chéri, et si je faisais marchande itinérante avec un camion pour vendre de la nourriture Cacher partout où il n’y a pas de supermarché ? Chéri, optimiser c’est mon truc, Designer t’en penses quoi ?”.
Ce n’est pas que je sois dispersée. C’est juste que je cherchais et que je ne me suis pas vraiment mis de limites. A chaque fois, je voyais la faille, le truc qui faisait que je savais que ce n’était pas encore ça.
Et puis, j’ai trouvé. Comme une évidence.
J’ai quand même 4 enfants. Nous ne sommes pas propriétaires ni héritiers. Il n’y a pas de mamie à côté pour nous aider régulièrement. Bref, être volontaire ne veut pas dire tout envoyer promener sans penser au lendemain et à la vie de couple et de famille. Il y a de nombreux paramètres que nous devons prendre en compte même si l’envie est placée bien en haut de la liste et surlignée en jaune pétant.
Mais là, je n’ai aucun doute. Alors je me lance. Avoir l’idée est le point de départ…
Maintenant, voilà l’heure de la mise en place.
Je serai inscrite au Pôle emploi tout début juin. Un organisme proposait la formation que je souhaite mi-août. Je m’étais dit “parfait”.
La quête du Graal
Maintenant que j’ai assisté à une journée de présentation, que je suis allée 4 fois au Pôle Emploi et que je les ai appelé au moins 6 fois, que j’ai appelé un “service à initiales” genre la DDTTEFSKLDFZEIEOI, que j’ai découvert que le site internet avec les dates de formation n’était plus à jour depuis quelques mois, que certaines formations dépendent d’appel d’offres, que d’autres nécessitent des financements spécifiques, qu’il n’y a que 3 places sur le Rhône pour janvier 2015… (vous imaginez donc que pour août, tout devait être fait il y a un an j’imagine !) je me rends compte de cette quête du Graal.
J’ai pris ma carte et ma boussole, une échelle pour passer par les fenêtres en cas de portes fermées et c’est parti. Je pense qu’on va bien s’amuser.
D’avance, je m’excuse auprès de mes différents interlocuteurs qui chemineront mon parcours : je vais vous harceler, je ne lâcherai rien. En janvier, je vais retourner à l’école car j’ai trouvé mon métier.
C’est pour moi comme l’annonce d’une grossesse. L’écrire et le partager ici rend les choses concrètes et ça me réjouit. Je ne vous dirai pas le sexe métier tout de suite. Peut-être pour me préserver dans les moments difficiles. Dès que mon inscription à la formation sera validée (ce que j’espère plus que profondément), je me ferai un plaisir de faire péter le champagne.
Pour cette grossesse là, l’alcool est autorisé.
A très vite pour reparler de cette chasse au trésor appelée Reconversion professionnelle.
Claire, spécialiste en harcèlement administratif
Intégrer une formation professionnelle dans le cadre d’une reconversion