Aujourd’hui, on est vendredi. J’ai le soleil plein la tronche, RTL2 dans les oreilles et je me sens pousser des ailes. Aujourd’hui, c’était mon dernier jour de formation. Bon, il y a aussi lundi et puis j’enchaîne sur l’examen jusqu’à vendredi matin. Résultat le 13 mars.
C’était quand même un peu mon dernier jour, la fin de la dernière semaine hors examens. La fin d’une étape.
Purée, mais quelle formation ! J’écris à chaud, le cœur plein d’émotions, de papillons. Une putain de dose d’adrénaline est en train de se décharger. (Aucun jeu de mots graveleux ici)
Je suis très sincère quand je dis que je ne suis pas du tout sûre de réussir mon diplôme. Franchement, toute l’année j’ai lutté contre le fonctionnement naturel de mon cerveau. Mes mains ne m’ont pas toujours suivi. Mais c’était l’éclate. Un truc de fou. J’ai un sourire aux lèvres rien que d’y penser. J’ai rencontré des tas de gens que j’ai tous appris à aimer. C’était riche.
Et puis…
Et puis, maintenant, je ne le cache pas, je peux me le dire : je l’ai fait. I di dit.
Que j’ai ou pas mon diplôme, j’ai acquis une compétence. J’ai appris un METIER.
Comme c’est fou.
J’y suis allée chaque jour de la semaine pendant huit mois. J’ai raté une seule journée. Chaque matin, j’ai défié mon angoisse de mon prendre la bagnole sur le périph, dans la nuit, sous la pluie. Je me suis bousillé les doigts, je me suis énervée quand j’y arrivai pas. J’ai été grossière, j’ai joué la nerveuse à quelques reprises, parce que faut pas déconner certaines fois ! Je me suis assise sur une banquette arrière de van avec 4 gars de l’atelier pour fumer des clopes en écoutant du rap. J’ai fait pas mal de café dans notre cafetière miteuse et crade. J’ai fait beaucoup de sourires, j’ai eu beaucoup de raison d’en faire.
Alors, mardi matin, je vais enfiler ma salopette, je vais sortir ma caisse à outils et je vais tout faire pour y arriver. Faut que ça le fasse. Putain, faut que ça le fasse.
Je vous dirai dès que je le saurai. Promis. Après tout, si je suis dégoutée, autant recevoir des petits messages sympas, c’est toujours cool ! Et quoiqu’il arrive, désormais j’aurai vraiment tous les arguments pour enseigner à mes enfants que dans la vie, on peut se lancer des défis quand on en a vraiment l’envie.
Merci encore à tous d’avoir accepté d’entendre parler plomberie pendant des mois. Merci de m’avoir encouragé.